Brève 2. La sécurité des données virtuelles

Les données stockées ou partagées sur internet, quelque soit leur nature, peuvent toujours faire l’objet d’attaques malveillantes liées à plusieurs motifs (commerciaux, idéologiques…). Les exemples d’actualités que nous présentons dans cette brève ne concernent pas directement le domaine éducatif, mais ceci ne le met pas à l’abri d’éventuelles cyberattaques.

En septembre dernier, le piratage massif de comptes iCloud ® de nombreuses stars planétaires a fait la une de la presse internationale. Les données privées de plusieurs célébrités (Jennifer Lawrence, Amber Heard, Kate Upton…) ont été dérobés et leurs photos publiées sur Internet.

Le piratage de données personnelles ne concerne pas seulement les vedettes, mais tous les usagers des objets connectés (ordinateur, tablette, smartphone…). Il y a quelques mois, plus de 1,3 millions clients de l’opérateur téléphonique Orange ® auraient été victimes de piratage de leurs données personnelles (adresse, numéro de téléphone, date de naissance…). Ou encore récemment, un hacker anonyme s’en est pris aux terminaux Samsung ® et a mis à mal la sécurité des Samsung Galaxy ®.

Par ailleurs, la France a gagné neuf places (occupe aujourd’hui la troisième) dans le dernier classement mondial de l’Open Data Index en matière d’accès aux données publiques. Le législatif à travers l’« ouverture de nombreux paquets de données, notamment législatives (via la Direction de l’Information légale et administrative), postaux, électoraux ou encore budgétaires » est l’un des domaines où notre pays s’est nettement amélioré. Cependant, le secteur juridique connait encore des verrouillages et occupe la vingtième place mondiale.

Bases de données et données personnelles

Sylvain Parasie constate que, depuis quelques années, les bases de données informatiques recueillant des données « ont fait l’objet d’investissements majeurs en tant que forme permettant la mise en visibilité des scandales ». A l’image de « Wikileaks », du site « nosdéputés.fr » ou de « PrixdeLeau.fr » en France, ces initiatives visent la révélation de réalités. Réalités qui peuvent bien souvent amener à un scandale. Pour que ce « scandale se constitue comme tel », le public doit être suffisamment important et surtout qu’il « s’indigne » contre tel ou tel agissement.

L’auteur observe un déplacement dans les pratiques avec la création de bases de données importantes par les « organisations de presse ou les associations militantes » afin d’apporter du poids dans leur but de « mobiliser un public tout en mettant à distance les institutions productrices de données. »

Dispositions juridiques

En juin 2014, la Commission Européenne a proposé une vaste réforme du cadre juridique européen relatif à la protection des données à caractère personnel. Les propositions visent à renforcer les droits des personnes et à relever les défis de la mondialisation et des nouvelles technologies.

En France, La loi « Informatique et Libertés » votée en 1978 a défini les principes à respecter lors de la collecte, du traitement et de la conservation de ces données. Sa modification en 2005, en élargissant le domaine des données qualifiées de personnelle, simplifie leurs régimes juridiques et alourdit les sanctions du Code pénal. De plus, les pouvoirs d’enquête, d’investigation et de sanctions de la CNIL sont renforcés.

Références

Andrieu, E. (2000). Internet et la protection des données personnelles. LEGICOM, (1), 155–166.

Gauzente, C. (2003). Vie privée et internet : La pratique des sites français. Décisions Marketing, (30), 7‑17.

Parasie, S. (2013). Des machines à scandale. Réseaux, (2), 127–161.

http://www.clubic.com/mag/trendy/actualite-730799-photos-volees-stars-apple-google-doigt.html (Consulté en ligne le 26 janvier 2015)

http://www.lesechos.fr/02/02/2014/lesechos.fr/0203286955772_piratage-de-comptes-orange—la-dcri-saisie-de-l-enquete.htm(Consulté en ligne le 26 janvier 2015)

http://www.zdnet.fr/actualites/open-data-la-france-finalement-bien-placee-39811087.htm (Consulté en ligne le 26 janvier 2015)

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